Ilumina oculos menos, nequando obdormiam in morte : nequando dicat inimicus meus : Praevalui adversus enum.







jeudi 21 juillet 2011

Bagheera au Lupanar

Ah, femme-cougar ! Il ne manquait plus que toi. Littéralement : il ne manquait plus que toi.

Le totalitarisme consumériste avait déjà remplacé la putain par la femme libérée, l'homme par l'homme-objet, le godemiché par le sex-toy, le cocufiage par l'échangisme, le bordel par ton appartement.
Il manquait à ce tableau la destruction de la grand-mère : la femme ménopausée est désormais une cougar. Petite-fille des camps de la mort nazis, fille de la dictature marchande, mère de rien, tu ne peux passer tes vieux jours que dans l'intranquillité puérile de tes ovaires en voie d'extinction.
Pour cela il te faut des garçons : pas des hommes, non. Des garçons. On ne risque pas de t'accuser de pédophilie, toi : tu as juste besoin de te rassurer. La jungle des godes (pardonne-moi d'utiliser ce terme suranné, mais enfin ce que tu appelles sex-toy, là, c'est souvent un substitut de bite pour te l'enfoncer dans la chatte ou le cul, quand même, pas pour faire joujou) est thérapeuthique, n'est-ce pas ? Et puis c'est ton domaine, ton chez-toi, ton pré vert où tu t'ébroues, la jeunesse : tu ne sauras jamais vieillir.
Ecoute-toi parler, un peu : « sex-toy », justement. Allons allons, femme-cougar : n'as-tu pas passé l'âge de camoufler ta sexualité sous ce vocable ludique ? Ne t'a-t-on jamais appris que le sexe était la vie, que le sexe était la mort, que le sexe était donc la chose la plus grave au monde, pour ne pas dire tragique, jusque dans la jouissance proprement insensée de l'orgasme qui t'arrache à toi-même ? Mais dis-moi, mégère attardée de la jungle : as-tu jamais connu cela ? Je me demande même, je te le confie, si tu as jamais été capable de faire l'amour. Tu viens t'asseoir devant une table avec des godes en guise de chandeliers, tu vois défiler des lionceaux (évidemment, c'est plus facile à castrer) et tu te barres encore plus seule que tu n'es venue. Tu cherches la bite, mais déclames « tenter l'expérience en passant une bonne soirée entre copines ». Encore ce voile du festif pour cacher ton trou noir.

Décidément, femme-cougar, tu es le parangon de Big Mother. Car Big Mother is cutting you, certes, mais ça ne lui suffit pas. Big Mother wants to be fucked, aussi. Mais pas par des hommes, puisqu'elle les a émasculés. Par des lionceaux passifs et éternels qui ne demandent que ça, retourner dans l'utérus de Maman.
Mais vous ne pourrez pas baiser : un garçon passif ne pourra jamais pénétrer un trou béant. Alors vous ricanerez, au milieu des godes érigés en totems comme des mausolées du désir humain, vous ricanerez comme des pré-pubères devant un Tampax que tu n'as plus besoin de mettre, femme-cougar, vous ricanerez pour ne pas pleurer devant votre impuissance, devant votre stérilité, devant votre face de morts-nés, votre face de ratés, votre face de vieillards qui iront à la tombe en couche-culottes avant que d'avoir pu se lever.

6 commentaires:

Georges de La Fuly a dit…

Il y a des mots auxquels je ne me ferai jamais. "Cougar" est un de ces mots ; je ne le comprends pas et je n'ai aucune intention de le connaître un jour. Seulement le prononcer me semblerait une sorte de déchéance. Même le lire m'est pénible. Pour " sex-toy", vous avez raison, ce mot est grotesque.

Pascal Labeuche a dit…

Raouhhh !!!!!!!...........

Georges de La Fuly a dit…

Ça fait peur, votre truc !

Pascal Labeuche a dit…

Ça donne envie de vomir, surtout. Mais, sans vouloir être désobligeant, vous ne risquez rien : c'est, outre l'âge de la prétendue féline sauvage, celui du prétendu lionceau qui fait de la ménopausée une cougar ...
Et avec la crinière que vous avez, vous allez les faire fuir, les cougars !

Marcoroz a dit…

"Je suis sur un coup, gare !"

Georges de La Fuly a dit…

Toujours aussi marrant, Marco !