Il est entendu que deux faits majeurs de notre contemporanéïté ne laissent de ravir le peuple non plus que de laisser perplexes quelques-uns : enfanter de plus en plus, mourir de plus en plus tard.
Enfanter de plus en plus est un désatre pour l'écologie (qui va nous conduire irrémédiablement vers l'auto-asphyxie), mourir de plus en plus tard ne nous fait vivre que de plus en plus longtemps malade et aliéné.
Il y a plus de deux siècles, Kant nous le disait, déjà : « L'art de prolonger la vie humaine nous amène enfin à n'être que toléré parmi les vivants, ce qui n'est pas précisément la condition la plus réjouissante. »
Et pourtant, bien que sachant tout cela, on se refuse à ne pas se reproduire, comme on s'entête à ne pas mourir.
C'est que l'homme sera toujours un loup pour l'homme, et surtout une brebis bonne à égorger, ou bien à ignorer, dans le meilleur des cas, à condition que l'on soit repu de chair et de sang.
mardi 5 avril 2011
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3 commentaires:
Ce que j'aime sur Internet, c'est ce monde désincarné, électronique, virtuel, dans lequel nous pouvons devenir, les uns pour les autres, des entités virtuelles. Nous y sommes pour ainsi dire à l'abri des miasmes, des odeurs et autres manifestations de notre condition biologique. Et paradoxalement, je fréquente le blog de Beuche qui ne parle que de chair et de sang.
Vu comme ça, ce blog me paraîtrait presque sympathique !
Mais il est sympathique !
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