dimanche 13 février 2011
Il est deux heures du matin, et le ciel est illuminé comme en plein jour pluvieux d'hiver. Quelques oiseaux chantent. Ce sont des ténèbres tellement incandescentes qu'aucune aurore ne pourra advenir et nous en libérer. C'est le jour avec la nuit, c'est la nuit qui ne se distingue plus du jour. C'est l'enfer.
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3 commentaires:
La nuit est plus blanche que le jour, parcourue par des millions de volts. Sous terre, les égouts charrient leurs fleuves puants vers la mer puante. Les bouches avalent les tonnes de crème et de fromage, les tonnes de viande, de pain et de fruits en conserve. Le courant du bétail qui entre par les portes des abattoirs ne s'arrête jamais. Les machines pilonnent les collines, les explosions éventrent les montagnes et font couler les entrailles de sable et d'argile. C'est la guerre permanente, la guerre de tous les temps et de tous les lieux.
J.M.G. Le Clezio «La Guerre»
Ah oui, aussi...
Oui, ton texte m'a tout de suite fait penser à ce passage. J'avais lu "La guerre" quand j'étais en classe de troisième, il y a... plus de 35 ans !
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