Ilumina oculos menos, nequando obdormiam in morte : nequando dicat inimicus meus : Praevalui adversus enum.







vendredi 9 juillet 2010

Ce que Beuche oublie...




Dans les commentaires du billet précédent, nous avons vu que Madame de Bransle (qui pour le coup ne s'en branle pas) était intéressée par ce que Beuche oubliait.
Comme, chez Beuche, nous voulons satisfaire notre clientèle et que nous avons une mémoire vertigineuse, nous allons réparer cette lacune.
Ce pour quoi est Beuche, par-dessus tout, c'est pour son pouvoir, un pouvoir absolu, incontesté, incontestable, et qui ferait taire les avis divergents par quelques coups de fusil bien sentis.
Il nous a en effet toujours semblé effarant de rechercher un pouvoir contre-balancé par d'autres.
Beuche aurait toujours raison, même quand il aurait tort. Il serait adulé, de gré ou de force. Il ne serait pas dans la séduction, oh non.
Il choisirait ses mesures, quitte à les supprimer le lendemain. La nation serait son caprice, ses sujets son loisir. Il récompenserait les plus méritants, éliminerait les récalcitrants, saurait faire plaisir aux indécis par des orgies ponctuelles et libératrices.
Son modèle, bien malgré lui (on ne peut forcer sa nature) serait Louis XV : mélancolique d'être au-dessus de tout, blasé par les conquêtes déjà conquises, et allant noyer son atonie avec quelques nymphettes au fond du parc de Versailles.
Oui, ça lui irait bien, à Beuche.
Et puis il lui faudrait des émotions nouvelles : sentant sa fin proche, il déclencherait une guerre épouvantable dans un pays en famine et y assisterait aux premières loges.
Car, ayant lu Sade, il a compris que la liberté absolue ne pouvait conduire qu'à une chose : la lassitude et le carnage.

11 commentaires:

a dit…

Ce que vous oubliiez ne peut être réduit au désir d'un pouvoir absolu. Vous esquivez ma question.

Pascal Labeuche a dit…

Vous n'êtes jamais contente, té.
(Pas une gonzesse pour rien, sur ce point)

Sérieusement, vous n'attendez tout de même pas de moi que je vous dresse l'inventaire complet de mes opinions politiques ? Une vie n'y suffirait pas, et ce blog n'a pas vocation d'être exhaustif, sur ce sujet comme sur d'autres.
Vous avez eu les grandes lignes, incompatibles dans leur intégralité avec quelque parti que ce soit.
Et je suis loin d'être le seul dans ce cas : à partir du moment où ce n'est plus la classe sociale qui détermine son vote, les partis politiques tels qu'on les a encore aujourd'hui, avec cette ligne de démarcation devenue illusoire et obsolète, sont caducs.
Il va bien falloir trouver autre chose. C'est ce que je veux dire par : « Le problème, c'est que ce qui va faire sens tarde à venir.»
Faut vraiment que ce soit vous, pour que je m'explique autant !

a dit…

Mon Beuchounet, je n'en demandais pas tant ! J'avais compris.
J'AVAIS COMPRIS !

Georges de La Fuly a dit…

Les conquêtes déjà conquises… Je me demande : c'est un contrepet à double échappement rétrograde ?

La Gerbille des Ciments a dit…

M'enfin, Beuche ! à ce rythme-là, je ne vous donne pas un an pour faire de Néron votre prochain nouveau modèle !

Marcoroz a dit…

J'aimais bien le programme politique du billet précédent. Je me voyais déjà... voter Beuche ! Mais là, c'est Ubu qui se profile, non ? ;-)

Pascal Labeuche a dit…

N'ayez crainte, Beuchiennes, Beuchiens : je saurai oublier à nouveau ce que j'avais oublié, dans deux ans...

a dit…

17 juillet et rien à lire ?

Pascal Labeuche a dit…

Et pourquoi diable devrait-il y avoir quelque chose à lire le 17 juillet chez Beuche ?

a dit…

Parce que j'attends.

Pascal Labeuche a dit…

Bon, bon, je vais tenter de sortir de ma torpeur estivale alors...