Ilumina oculos menos, nequando obdormiam in morte : nequando dicat inimicus meus : Praevalui adversus enum.







vendredi 1 mars 2013

"Deux fois par semaine", qu'elle dit



Aujourd'hui j'ai amené un livre chez moi, oui. J'ai lu la première page. Il faut que je vous en cite le début.

- Asseyez-vous, dit-il.
Tout tourne autour de moi.
J'ai vingt ans.
Cent ans, parfois.
Une vie commencée par la fin.
Je suis jeune, mais qu'est-ce que la jeunesse quand on a perdu l'insouciance ?

Bon.
Il faudrait apprendre à la dénommée Christine Orban que les phrases sèches c'est tout un art, qui lorsqu'il est mal maîtrisé fait davantage penser au style d'un enfant de six ans qu'aux grands auteurs américains comme Carver par exemple. Il faudrait également lui apprendre que les relatives et les circonstancielles, ça existe. Que lorsqu'on se veut moraliste on lit La Rochefoucauld, La Bruyère, Chamfort (pas Alain), Cioran - et après on relit ses maximes ; ça lui éviterait de nous livrer ses platitudes interrogatives.

Le problème c'est que cette merde est publiée.
Mettez ça sur n'importe quel blog : il y aura un lectorat de femelles passsiooooonnnnéééééees par la littératuuuure toutes plus chiantes les unes que les autres - mais ça n'ira pas plus loin. Là, c'est albin Michel qui raque, et Albin Michel ça se vend et c'est bien diffusé.

"Une vie commencée par la fin."
On eût aimé que celle de son oeuvre se terminât par le début.

4 commentaires:

Georges a dit…

Oh, l'autre, hé !

Pascal Labeuche a dit…

Pardon Georges, j'oubliais que madame Orban (et mesdames Ernaux et Angot)avait une place de choix dans votre bibliothèque ...

Marcoroz a dit…

J'aime assez la façon dont Pierre Jourde, dans "La Littérature sans estomac", règle son compte à cette pseudo-littérature à la mode (et notamment, à Christine Angot en particulier).

Pascal Labeuche a dit…

Oui, moi aussi.