Ilumina oculos menos, nequando obdormiam in morte : nequando dicat inimicus meus : Praevalui adversus enum.







mardi 15 novembre 2011

Nequando obdormiam in morte




Seigneur, ouvre mes lèvres
Que ma bouche publie ta louange !


Identifié Satan : ce sont nos fluctuations de conscience, l'imagination de scènes hypothétiquement futures que nos rancoeurs appellent de leur désir de meurtre. Le Diable, c'est le parasitage du présent par des haines inextinguibles, l'anesthésie de la pleine conscience de la majesté du présent absolu, soit l'éternité.

Le pêché est tout simplement ce qui nous ôte à la lumière divine : il ne peut lui faire de l'ombre - il ne peut que nous retirer de son rayonnement, en annihilant notre humanité.
Car ce n'est pas parce que l'on est homme que l'on pêche, mais bien parce que l'on pêche que l'on peine à devenir homme.

On se trompe lorsque l'on parle, aujourd'hui, de liberté : ce n'est pas parce que tout est permis que l'on est libre. Il n'est de liberté que dans la dignité, et de dignité que dans la lucidité : ouvre les yeux et vois - ta liberté est un lâchage, et tes heures, et tes jours, et ta vie, sans tenue, sans rite, sans règle, s'effondreront devant toi.

Puisse notre vie de quête, de foi et de bonne volonté, en nous conduisant à notre mort dans l'unité de Dieu, faire de nous des hommes libres.

Amen.

20 commentaires:

Marcoroz a dit…

Hem... Ne devrait-on pas plutôt essayer de devenir un homme libre de son vivant?

Pascal Labeuche a dit…

Pourquoi "plutôt" ?

Marcoroz a dit…

Si je comprends bien ta dernière phrase, c'est en étant conduits à notre mort que nous pourrions devenir des hommes libres : à quel moment nous pourrions le devenir, une fois morts ? Au moment de mourir ? En lisant cela, je suis donc tenté d'envisager une alternative permettant de devenir libres plus tôt : d'où le "plutôt".

Pascal Labeuche a dit…

J'avais bien compris Marc, je voulais simplement te signifier que pour moi il n'y a pas d'opposition entre ma phrase et ta réserve, en fin de compte.

Pascal Labeuche a dit…

Pour moi l'un ne peut d'ailleurs pas aller sans l'autre, si je puis dire.

fredi maque a dit…

J'aime pas les sermons.
Et puis c'est bien chrétien ça, de penser que la vie n'est qu'une vallée de larmes dont la mort viendrait nous délivrer.
La particularité du christianisme c'est d'être une religion mortifère; relire à ce propos "La faute de l'abbé Mouret" de Zola.
Je le dis en connaissance de cause, mon enfance ayant été imprégnée de cette religion.

Pascal Labeuche a dit…

Ce que vous êtes idiot, mon pauvre. Je m'en étais déjà rendu compte mais alors là ...
Merci de ne plus venir mettre les pieds ici : quand on ne sait pas lire Zola et qu'on ne comprend rien au christianisme on n'a rien à foutre ici.

Pascal Labeuche a dit…

Sans compter que vous n'avez rien compris à mon texte, mais de toute façon vous ne l'avez pas lu, comme à peu près tout ce que vous allez "commenter" ici et là.

Emmanuel F. a dit…

J'aime beaucoup vos photos sur Flickr, mais j'ai été surpris par cette affiche promotionnelle pour l'artisanat palestinien ; cette intrusion propagandiste jure un peu avec la douce sérénité qui semble régner dans cette abbaye et dans la campagne environnante...

Pascal Labeuche a dit…

Ravi que mes photos vous plaisent Emmanuel !
Pour l'affiche, cela m'a fait beaucoup rire, et j'avoue avoir pensé aux réactions de certains en la photographiant !... "Intrusion propagandiste" me semble excessif, toutefois.
Il est dommage de voir nécessairement politique et idéologie là où il n'y a qu'acte de charité : aider quelques artisans palestiniens ne signifie pas acte d'antisionisme, tout de même. C'est pour cela aussi que j'ai pris cette photo.

Emmanuel F. a dit…

Oui, ma réaction est sans doute excessive, mais tout de même, je trouve cela un peu choquant. S'il est question de charité et pas de politique, pourquoi cet intitulé "Comité Palestine 33" ? Quand on voit le sort qui est réservé aux chrétiens dans les pays où règne l'Islam, je me demande tout de même si cette solidarité ostentatoire a bien sa place dans une abbaye.

J'ai un peu ressenti la même chose en voyant les moines du film "Des hommes et des dieux" assister avec enthousiasme aux moments de prières musulmanes, sans se demander un seul moment pourquoi la réciproque n'aurait certainement pas été envisageable...

Marcoroz a dit…

C'est-à-dire que cette année-là, les artisans grecs étaient aux abonnés absents, de même que les artisans boliviens, péruviens, inuits, togolais, tibétains, yacoutes, arméniens, aborigènes, tahitiens, papous, valaisiens, siciliens, kényans, jamaïcains, auvergnats... et puis, paf, voilà des artisans palestiniens qui passent par là, par hasard, qui voient de la lumière et qui entrent pour présenter leurs oeuvres. On n'allait quand même pas les éconduire, mince alors !

Pascal Labeuche a dit…

Allez, croix gammées sur les murs de l'abbaye, boycott de tout produit bénédictin, autodafé de leurs publications et opprobre sur cet ordre néo-nazi.
Ça va mieux, Marcoroz ?

Pascal Labeuche a dit…

Emmanuel, je partage tout à fait votre réserve.

Marcoroz a dit…

Allons Pascal, quel emportement soudain, juste avant de parler de réserve ! Si les néo-nazis étaient les seuls à donner dans le palestinisme, ce serait merveilleux. Je consacrerais mon blog à la musique, à la littérature et aux insectes ! Au passage, depuis quand dénonce-t-on des néo-nazis en traçant des croix gammées et en organisant un autodafé ? Du calme, mon ami ! ;-)

Pascal Labeuche a dit…

Et voilà, on essaie de se faire berger pour répondre à la bergère (ou l'inverse) sur le ton de la farce et on se fait accuser d'emportement ! Boudiou !

Bon, il n'y a quand même pas que la Palestine à retenir de tout ça (c'est même la chose la plus anecdotique - et ô combien !).

Marcoroz a dit…

Cela dit, j'ai été sensible à cet effort de ta part, Pascal. ;-)

ô combien, oui...

Pascal Labeuche a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Marcoroz a dit…

Tu te censures toi-même ?

Euh, je veux dire, tu te modères ?

Pascal Labeuche a dit…

Je ne sais même plus ce que je pouvais bien mettre ...