
Il est de ces figures qui, sans un concours de circonstances qui les dépassent, ne seraient jamais allées au-delà du stade de la célébrité ponctuelle et auto-périssable que confère l'insignifiance de la fadeur alliée à l'acharnement des passions tristes.
Eva Joly n'aurait jamais dépassé la notoriété d'un Jean-Louis Bruguières si elle ne cristallisait pas autant, et de manière proprement prodigieuse, l'obscénité radicale que produit l'étalage de la bonne conscience démagogiste de la gauchiasserie la plus éhontée.
On croit, au début, que c'est d'une farce qu'il s'agit. On se dit qu'il s'agit d'un concours, dans lequel gagne celui qui aura débité le plus de mots-valises ayant pour thème la bien-pensance la plus ridicule : « défilé citoyen », « bonheur d'être ensemble », contre la « France guerrière », « osez être vous-mêmes », etc.
Ce florilège ad nauseum de poncifs proclamés guimauve au fusil font définitivement d'Eva Joly l'icône de l'Occidental contemporain, pour qui la farce de la grande partouze idéologique post-soixantehuitarde tient lieu de réel, et qui cache ses yeux d'une grosse poignée de merde verte devant la tragédie de la réalité, de la condition humaine, de l'histoire.
Eva Joly ne veut donc plus que les soldats de l'armée française défilent le 14 juillet. Elle ne veut plus qu'honneur soit rendu aux défenseurs de notre patrie (patrie qui n'est pas la sienne, notons-le). C'est qu'elle ne veut plus que patrie existe. Le grand mélange, l'amour multi-latéral et a priori, l'horizontalité comme posture éternelle, voilà la religion de notre juge d'instruction.
C'est que la Gro (l'autre nom de notre madonne) en veut à la verticalité. Le soldat debout, l'arme dressée, le phallus en érection, l'homme qui dit non, qui refuse, qui choisit, qui exclut, la grande prêtresse du soi-mêmisme égalitariste n'en veut pas.
Et on la comprend : quand une femme veut le pouvoir, elle est bien obligée de s'ériger.
Eva Joly, à défaut d'être capable de se faire phallique, a choisi d'être castratrice.
Big Mother is cutting you.
6 commentaires:
Pétard ! Ça cogne, ici !
« Elle en veut à la verticalité. » Très bien vu, oui. Je crois que vous touchez là le fond (sic) du problème.
Bravo, Beuchy, je sens que le nerf est en train de revenir.
Le problème de la Mère Joly, c'est qu'en fait de phallus, elle ne possède qu'un minuscule bâton de policier.
« Le grand mélange, l'amour multi-latéral (…) »
Je ris tout seul tellement votre image est féconde (sexuellement parlant, onvadir) !
En effet ! (Je ne m'en étais pas tout à fait avisé ...)
Un amour multi-latéral... à géométrie variable, certainement !
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