Ilumina oculos menos, nequando obdormiam in morte : nequando dicat inimicus meus : Praevalui adversus enum.







jeudi 2 décembre 2010

Merci, Madame

Merci, Madame Simone Lagrange, de nous offrir ce qu'il serait indécent d'appeler un témoignage, tant votre vie, votre récit, votre façon de nous raconter vos épreuves transcendent tout ce que l'on a coutume d'appeler témoignage de nos jours.
Vous êtes à mes yeux la dignité personnifiée. Aucun sentimentalisme, aucun effet de manche, aucune posture de dramaturge soucieux des effets qu'il va bien pouvoir produire, aucune aigreur fielleuse, rien qui puisse inspirer à vos auditeurs une quelconque passion triste, rien qui puisse servir de caution à des envolées sectaires.
En ces temps d'occultisme généralisé et de fantasmes dévoyés, vous êtes une source de clarté inestimable.
Pour que chacun s'en rende compte, il FAUT regarder cette vidéo.

10 commentaires:

Marcoroz a dit…

Dans les différents récits de rescapés que j'ai pu lire ou écouter, je n'ai pas remarqué davantage de sentimentalisme ni d'effets de manche, ni rien de tout cela. Voici par exemple un très court extrait d'un récit d'une amie de mes parents (aujourd'hui décédée) que j'ai bien connue, Hélène Weksler:

http://www.dailymotion.com/video/x8s34k_hwecksler-raconte_news

Pascal Labeuche a dit…

Parlé-je de récits de rescapés ? Non.

Pascal Labeuche a dit…

Sacré Marcoroz ! Toujours à démarrer au quart de tour hein ! Un mot et paf, on en déduit tout un roman.

Merci quand même pour le lien.

Marcoroz a dit…

Où est le roman ? Récit, témoignage, quel que soit le terme qu'on utilise, il s'agit bien dans les deux cas d'une personne qui raconte ce qu'elle a vécu à cette époque, dans un contexte analogue: son arrestation et celle de sa famille par les nazis, etc. En quoi suis-je hors sujet ?

Marcoroz a dit…

Cela dit, je ne peux qu'approuver cet hommage que tu rends à Simone Lagrange, et c'est une excellente idée de nous faire découvrir cette vidéo. Un exemple de dignité, absolument.

Pascal Labeuche a dit…

Je ne parle pas du tout des camps nazis, Marc, quand je dis « ce que l'on a coutume d'appeler témoignage de nos jours » ! Je ne fais aucune allusion à rien de précis, je parle vraiment (comme la phrase me semble l'indiquer) en général,je trouve simplement que les "témoignages" que les médias nous servent aujourd'hui sont soit indigents soit racoleurs, soit les deux.
C'est en cela que tu es hors-sujet.

Marcoroz a dit…

De façon plus générale, ce que nous servent les médias aujourd'hui est lamentable. J'imagine que nous sommes d'accord là-dessus ?

Pascal Labeuche a dit…

Bien sûr.

Appas a dit…

Nous sommes les médias.

Appas a dit…

Soyons les médias.