Ilumina oculos menos, nequando obdormiam in morte : nequando dicat inimicus meus : Praevalui adversus enum.







samedi 23 avril 2016

08/04/16

Depuis que j'ai été victime d'une déchirure du semi-tendineux gauche j'ai des boutons sur l'arrière de la cuisse gauche.
J'ai d'abord cru à une sorte d'expression du mal, de la douleur, du trouble, sur ma peau, la déchirure voulant sortir et butant sur ma peau.
Mais une kinésithérapeuthe (je passe entre les mains de toutes, elles doivent apprécier mon contact) m'a dit plus prosaïquement : vous faites une réaction allergique à notre huile - huile fort douteuse à base d'huile minérale ... J'ai depuis changé d'huile (une végétale au camphre et une végétale à l'arnica), les masseuses me massent avec ces nouvelles huiles et les boutons sont toujours là, certains disparaissant, d'autres apparaissant, toujours au niveau des zones les plus massées, lers boutons sont toujours là et ma circonspection aussi - serais-je en train de devenir allergique aux massages ? Je suis peut-être allergique aux masseuses, que je me suis dit, et même aux masseurs (car le défilé de masseuses ne suffit pas, il faut aussi un cortège de masseurs), mais alors je suis allergique à tout le monde, au monde entier, est-ce ma peau qui refuse le monde ou est-ce le mal grouillant sous ma peau qui rejette le monde, est-ce moi tout entier qui refuse que l'on s'attaque à mon mal ?
Je serais bien en peine de vous le dire.
Quand je demande à ma cuisse elle ne me répond pas. Quand je l'étire elle ne me contrarie pas, je n'ose pas aller beaucoup plus loin dans l'échange avec elle, on ne sait jamais, je n'ai jamais trop testé sa susceptibilité.

Dans le métro chaucn prend soin de ne jamais entrer en contact avec les autres, tant les autres sont nombreux. Un autre dans la montagne on lui dit bonjour, un autre par l'absence autour de lui d'autres en fait un proche potentiel, l'autre coincé entre des centaines d'autres en fait un risque certain et les risques on les éloigne surtout si l'on en est proche.
L'isolement rapproche, la promiscuité éloigne.
Les mains des kinésithérapeuthes sur ma peau proche de mon mal en s'approchant de lui tentent de m'en éloigner au risque des boutons.
Mes boutons sont-ils la tentative d'isolement que le mal exerce sur ma peau, ou bien sont-ce les mains des masseuses qui m'isolent de ma peau ?
Là est la question.

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